Trophée Mumm 10e édition

Sommellerie Reims

Trophée Mumm 10e édition

Une pépinière de jeunes talents

Le 26 mars dernier, les douze finalistes du 10e Trophée G.H.Mumm sont venus à Reims depuis Biarritz, Marseille, Guyancourt, La Rochelle, ou encore Illkirch, accompagnés de leurs professeurs, pour tenter d’être le lauréat en sommellerie ou en bar. Pour les applaudir, les conseiller, les départager, étaient aussi présents les grandes figures du métier tels Philippe Faure-Brac, Meilleur Sommelier du Monde, Yves Chapier, président de l’Association des Sommeliers de Champagne-Ardenne, mais aussi des critiques gastronomiques tel Jean-Luc Petitrenaud d’Europe 1 et du Point… Tous furent à l’écoute pour débusquer les jeunes talents de demain et honorer ce Trophée «du savoir et du savoir-
faire», selon l’expression de Michel Letter, directeur général adjoint de la maison G.H.Mumm.

«Formidable, cette initiative école-entreprise-Etat; exceptionnelle, cette rencontre entre trois mondes formation-élève- grande Maison; intéressante, cette dynamique de rencontre lycée-région-affaires. Dans cette solidarité, tout le monde y gagne », constatait Philippe Faure-Brac.
Les jeunes ont beaucoup appris à l’école: la technique, les cépages, les terroirs. Cette compétition est pour eux l’épreuve phare de leur année et représente un tremplin pour leur vie future.

Richard Demoulin, professeur certifié au lycée de Bazeilles et cofondateur du Trophée, nous confiait que le cru des finalistes 2012 était très mature, très équilibré et que ce concours était devenu un passage obligé de leur formation. Il soulignait aussi que le trophée Mumm est le seul concours qui réunit les deux professions de sommelier et barman autour du Champagne.

Lors de cette dixième édition, la valeur n’a pas attendu le nombre des années. La victoire est allée au plus jeune candidat, Ludovic Chaver, 18 ans, du lycée de Bonneveine à Marseille, qui triomphait en sommellerie. «Le Champagne, c’est le premier vin que j’ai aimé. Mon père fêtait ainsi Noël et tous nos anniversaires. Je suis venu à Reims en fin d’année avec mes économies pour visiter la maison Mumm et arriver à mon but: gagner le trophée! La semaine prochaine, vous me trouverez au Crillon à Paris pendant deux mois. Les concours me plaisent. Je vise le titre de Meilleur Sommelier de France, mais qu’il est long le chemin…».
Autre lauréat, autre méditerranéen, Cédric Buscemi, du lycée Charles de Gaulle à Sète, remportait la distinction en bar. Titulaire d’un diplôme d’hôtellerie en Belgique, il a passé une année à Sète pour obtenir la formation barman. «Le Champagne, c’est le produit phare du bar», confiait- il. Après un mois en service à Montpellier chez Papa Dobblé (classé 41e meilleur bar au monde), il sera cet été à la Messardière à Saint-Tropez.
Un dîner gastronomique au Champagne (élaboré par le lycée hôtelier de Bazeilles), a clôturé cette fantastique journée.
La maison Mumm fit magnifiquement les choses et ouvrit pour l’occasion de très grands flacons. Sur Saint-Jacques et caviar fut servi un G.H.Mumm de Cramant, un Blanc de Blancs aussi pur qu’expressif. Suivirent, sur un Chaud-Froid de turbot à la truffe, des magnums de Cordon Rouge 1996 à rougir de plaisir avec leur jeunesse, leur fruit, leur élégance. Et, point d’orgue de la dégustation, sur un Carré d’agneau au parmesan, Didier Mariotti était allé chercher au plus profond de sa cave un Cordon Rouge millésime 1961 d’anthologie, mythique par sa complexité, sa structure, sa droiture, son raffine-
ment. En finale, des jéroboams de Mumm rosé, vif et généreux tels les hôtes de ces lieux, accompagnèrent la pièce montée d’anniversaire.
Tous garderont de cette soirée un souvenir ému et un certain goût de revenez-y!

Marie-Caroline Bourrellis

Crédit Photos : Michel Jolyot

Les lauréats du Trophée Mumm, Cédric Buscemi en mention bar, à gauche, Ludovic Chafer à droite entourés de leur professeur respectif et de Jean-Luc Petitrenaud et Philippe Faure Brac.