Portrait de vignerons Bordeaux
Une région bénie des dieux
dans l’ombre malgré ses atouts et ses atours…
Charles-Louis de Secondat,Baronde La Brède et deMontesquieu (1689/1755), noble, politicien, philosophe, auteur desLettres Persanes et de l’Esprit des Lois, était fier de ses racines bordelaises. Illustre propriétaire-vigneron de la région des Graves, libre penseur et fervent défenseur du vignoble en son temps, son souvenir reste indissociable du souffle de modernité qui anime aujourd’hui les vignerons. Qu’ils soient en appellation Graves, Graves Supérieur ou Pessac-Léognan, en Cru Classé ou non, chaque propriétaire insuffle une dynamique à la vigne, aux chais, et à la promotion des vins.
Charles-Louis de Secondat,Baronde La Brède et deMontesquieu (1689/1755), noble, politicien, philosophe, auteur desLettres Persanes et de l’Esprit des Lois, était fier de ses racines bordelaises. Illustre propriétaire-vigneron de la région des Graves, libre penseur et fervent défenseur du vignoble en son temps, son souvenir reste indissociable du souffle de modernité qui anime aujourd’hui les vignerons. Qu’ils soient en appellation Graves, Graves Supérieur ou Pessac-Léognan, en Cru Classé ou non, chaque propriétaire insuffle une dynamique à la vigne, aux chais, et à la promotion des vins.
Henry Clemens
Henry Clemens arrivé, il y a deux ans à la direction du syndicat des vins de Graves, atteste de la renommée historique de la région et des vins. La géologie unique des terrasses de Graves permet de décliner les cépages en blanc comme en rouge pour répondre à toutes les occasions de consommer à domicile ou en restauration selon les envies et les affinités. Avec ce lien indissociable à leur sol, les vins parlent d’eux-mêmes… Malgré les aléas historiques, le vignoble a retrouvé sa superficie d’antan, soit 5.000 hectares. Mais encore faut-il redonner les lettres de noblesse et de la lisibilité à ces vins.«Nous avons mis en place un gros travail de représentativité auprès des diverses cibles. La région est dense et dispersée, les communes diverses, l’historique riche, les pépites viticoles ou architecturales présentes, les châteaux bien implantés depuis des décennies. Il nous faut reconquérir notre place à Bordeaux et en Gironde auprès de nouveaux et jeunes consommateurs entre 25/35 ans. Cela nous permet d’être identifié et crédible ensuite dans les autres grandes villes de France. Nous devons faire connaître nos graves rouges aériens, sur la finesse, la dentelle, et le fruit; et nos graves blancs secs, frais, fruités. Il nous faut être pédagogue pour expliquer nos vins simplement et en toute convivialité. Aider chacun à comprendre les mots que l’on met sur nos vins rouges comme en blancs, d’un bon rapport prix-plaisir» , explique-t-il.
Avec cet objectif de proximité, des partenariats avec des restaurants de Bordeaux, comme la Kuzina, des projets oenotouristiques, une présence cet été sur le bassin à la guinguette Chez Magne sont concluants.
D’autres évènements, comme le Trophée des Grands Crus de Graves qui récompense chaque année les meilleurs vins issus de l’appellation ou encore sous l’égide du Conseil des Vins de Graves, le champ de reconquête s’élargit avec la sensibilisation du grand public, mais aussi les futurs sommeliers en écoles hôtelières en France, Allemagne, Suisse et pays néerlandophones. Pour élargir encore le cercle de prescripteurs professionnels, les vins de Graves ont participé à la grande dégustation organisée par notre magazine au Grand Hôtel de Bordeaux avec une soixantaine de sommeliers présents dont 7 meilleurs sommeliers du monde.
Les pays tiers ne sont pas en reste. Pour la deuxième année, le travail en Chine se concentre sur le trade, la sommellerie, les cavistes sous forme de mini-expositions, de séminaires et conférences de presse. Quant au Japon, autre marché cette fois plus traditionnel, l’axe vise principalement les sommeliers avec un partenariat des vins de Pessac-Léognan et un ambassadeur japonais de renommée, Hiroshi Ishida, meilleur sommelier du Japon. «Nous avons notre place à jouer en blanc comme en rouge sur ces deux marchés asiatiques, l’un en construction et l’autre traditionnel».
Retournons dans le vignoble après cette échappée mondiale… L’esprit des lieux et le berceau du vignoble de Bordeaux s’ouvrent à tous et chacun tout au long de l’année. Inspiration, découverte, liberté à travers les vignobles, soufflent désormais. Un fléchage par plus de 65 panneaux signalétiques, des cartes disponibles dans les offices de tourisme de la région, un site internet, des thématiques multiples et variées viennent offrir de nouveaux horizons à nos visiteurs d’un jour, d’une nuit, d’un séjour en Graves et Sauternes.
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