Pavie Macquin :
La route de l’excellence Le domaine aujourd’hui prestigieux de Saint-Emilion a nécessité un retour à la rigueur et une gestion assainie pour faire passer un Grand Cru Classé au rang de Premier Grand Cru classé en 2006. Nicolas Thienpont est le maître d’œuvre de cette ascension fulgurante sur un terroir déjà exceptionnel.
Produire des grands vins à l’image d’un terroir. Voici le but que s’était fixé Nicolas Thienpont en arrivant au Château Pavie Macquin en 1994 pour mettre sur pied un domaine depuis trop longtemps producteur de vins «à la limite des grands crus». Le gérant du Château Pavie Macquin s’est attelé à cette tâche avec attention et rigueur. «Nous avons tout fait pour développer ce cru qui était une sorte de Cendrillon, sous-exploité et méconnu», précise Nicolas Thienpont. Du travail de viticulture à la mise en bouteille, son équipe a amélioré la gestion de la production du vin. La hauteur du feuillage a été modifiée pour permettre une meilleure maturité et une meilleure expression du fruit. La taille a quant à elle été modifiée afin de répartir au mieux les grappes, qui, ainsi mieux aérées, permettent à la vigne de s’exprimer pleinement. «Si le terroir est bon, il engendrera d’un très bon vin, il suffit d’être précis dans toutes les phases du travail», insiste le gérant du château.
Le Château Pavie Macquin qui cultive aujourd’hui 15 hectares de vigne de plus de 35 ans d’âge en moyenne doit son nom au grand-père des propriétaires actuels. Albert Macquin est un personnage historique important de l’histoire des vignobles de Saint-Emilion. On lui doit notamment la pratique du plant greffé qui devait permettre de sauver le vignoble ruiné par le phylloxéra dans la seconde moitié du XIXe siècle.
Aujourd’hui, le domaine éponyme de 15 hectares d’un seul tenant, situé sur le plateau culminant de Saint-Emilion, composé de 80% de Merlot, de 18% de Cabernet Franc et de 2% de Cabernet Sauvignon, produit un grand vin, un second vin, le Chêne de Macquin, et un peu de rosé. Le sol argilo-calcaire sur rocher calcaire à astéries permet un drainage naturel et une alimentation hydrique exceptionnellement régulière.
“L’effort de rigueur” n’a pas été vain. «Le terroir était déjà extraordinairepar sa situation sur le plateau calcaire de Saint-Emilion et ses sols peu profonds en bordure de plateau », note Nicolas Thienpont, mais il avait besoin d’un bon coup de pouce pour arriver au rang de Premier Grand Cru Classé. En 2006, c’est chose faite. Le grand vin du château obtient la palme officielle.
Le vin développe beaucoup de matière et de puissance avec une grande fraîcheur. «C’est un vin cistercien. A l’opposé d’un vin baroque, sa qualité se cherche dans sa finesse», explique le gérant du domaine. Sans fioritures, il est net et bien défini et les équilibres y sont bien respectés.
Mais le chemin vers l’excellence n’est pas fini. Même si l’octroi du rang prestigieux de Premier Grand Cru Classé est une «reconnaissance du terroir et du labeur», le travail de Nicolas Thienpont est loin d’être achevé à Pavie Macquin. On peut toujours faire mieux et sa recherche de l’excellence continue. Il en est convaincu: «C’est en étant bon dans toutes les petites choses qu’on fait des grandes choses».
Dominique Salomon
Château Pavie Macquin
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