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Château Marjosse L’Entre-deux-Mers, une « Petite Toscane » ?

12/07
Vignerons

Vignerons Bordeaux

Château MarjosseL’Entre-deux-Mers, une « Petite Toscane » ?lurton_pierre_chaisCeinturée du Nord au Sud, entre Dordogne et Garonne, laquelle est encore soutenue par son affluent le « Lot » émergeant du cœur de la Lozère, la région de l’Entre-deux-Mers, si judicieusement nommée « La Petite Toscane », reste un site à part, jalousement protégée par ses sujets. On en est ou pas !

Entendez l’héritage naturel de l’Entre-deux-Mers, favorable aux voies navigables, que bordent de part et d’autres d’antiques Bastides moyenâgeuses, des villages inscrits au patrimoine mondial de l’humanité et monuments nationaux… Organisée encore autour de coteaux, plateaux, collines incisées par de nombreuses vallées, creusées de petits affluents distribués par les deux grands cours d’eau d’Aquitaine et où s’étirent les vignes à perte de vue.

D’aucuns, amateurs, n’entendent pas forcément la quinzaine d’appellations qui scandent l’Entre-deux-Mers, mais la plus célèbre d’entre elles, réputée pour ses vins blancs secs et nerveux et qui en portent le nom, assurément ! L’Entre-deux-mers cultive une spécialité certaine dans la production des blancs, par ses atouts géologiques à base de sols graveleux et calcaire, encépagés de sémillon, de sauvignon, de muscadelle ou encore d’ugni blanc ; cependant que la variété des sols et sous-sols associée à un relief complexe, fonde une grande diversité de terroirs… Propices à des vins rouges insuffisamment reconnus, très prisés pourtant pour la complexité de leurs arômes, leurs robes sombres et intenses, la concentration et l’élégance de leurs tannins.

De Saint-Emilion à l’Entre-deux-Mers…

Il existe encore sur les terres de Marjosse une spécificité : « la Boulbène » ; sorte de texture limono-argileuse qui s’est développée sur d’anciennes alluvions et dont la fertilité n’est plus à démontrer, qui figure d’ailleurs, comme par hasard, à Saint-Emilion, terroir bien connu par l’exploitant du vignoble de « Cheval Blanc », j’ai nommé Pierre Lurton.


Pierre Lurton, l’hôte de ces lieux…

lurtonpierre Délivrer de ses multiples casquettes de faiseurs de grands crus, dont la perfection n’est même plus mesurable, l’homme Lurton est d’abord un vigneron instinctif, doté d’un infini bon sens !

L’improbable aurait été qu’il ne soit pas tenté d’exploiter son propre vignoble ! Tombé sous le charme de l’emplacement, du caractère exceptionnel du terroir de Grézillac planté de vieilles vignes, il allait façonner le vignoble aux fins d’en extraire les divins sucs.

Le vignoble compte quelque 65 hectares ; 49 ha plantés en rouge, 17 ha en blanc, dont 3 ha en fermage. Il faut rappeler qu’historiquement, on produisait une majorité de vins blancs secs et moelleux en Entre-deux-Mers et si cette tendance s’est inversée au profit des vins rouges, il semblerait que de nouveau on mette l’accent sur les vins blancs.

Désormais sous intelligible influence, les progrès vont bon train à Marjosse ; amélioration du vignoble, replantation à forte densité pour exploitation optimale du terroir, acquisition de nouvelles parcelles très qualitatives ; transformation du chai existant, devenu aujourd’hui, par l’architecture et le caractère innovant de son aménagement intérieur, le phénix des chais de l’Entre-deux-Mers.

La vigne est un juste, fragile et incessant équilibre, dont l’essentiel est dicté par la nature ; habilement conduite, elle est une révélation permanente. Assistée dans la métamorphose par l’œnologue-conseil Pascal Poussevin, tant à la culture qu’aux vinifications, la propriété de Pierre Lurton atteint sa vitesse de croisière…

Parce qu’au-delà des fantastiques aventures qu’il lui est donné d’appréhender à travers les châteaux d’Yquem, de Cheval Blanc, mais encore en Afrique du Sud, en Amérique Latine, en Australie… C’est sans doute par « le sel de cette terre-là » que se révèleront ses années de quête.

En effet, Marjosse jouit déjà de l’enrichissement coutumier de son propriétaire, lequel, à l’image de «Sade» pourrait dire : « Le passé m’inspire, le présent me galvanise et j’ai l’impatience du futur »…

Il est évident que c’est de cette trempe de viticulteurs dont a besoin le pays, de ceux, empreints d’un sixième sens, qui transforment tout ce qu’ils touchent en nectar exhalant la typicité unique d’un cru, sorte d’alchimie préméditée.


Pierre LURTON
Château MARJOSSE
33420 TIZAC-de-CURTON
Tél. : 05 57 74 94 66
Fax : 05 57 84 64 61