Portraits de vignerons Néac
Le vignoble de ce château a été constitué dans les années 1900 par son grand-père, repris en 1947 par son père, et c'est en 1985 que Serge Courty en devient le digne propriétaire. Joëlle Courty participe aussi activement à l'exploitation dans les vignes, au bureau et à la cave où sont reçus les visiteurs qui désirent découvrir leurs cuvées. Leur fils Cédric termine ses études en viticulture pour rejoindre la famille sur le domaine dans un peu plusd'un an.
Cette perspective rend Serge Courty très heureux et fier : « Il est bien plus agréable de travailler dans l'optique d'une reprise par son fils que d'attendre simplement que la retraite arrive. » 
Le château possède aujourd'hui près de 8 hectares (5,15 ha en AOP Lalande de Pomerol, 1,5 ha en AOP Montagne Saint-Emilion et le reste en Bordeaux). Sa gamme se compose de deux vins rouges en Lalande, un autre en Montagne et un Vin de France rosé moelleux offrant un très bon rapport qualité/prix. Vous ne trouverez plus de millésimes antérieurs au 2008: tout est vendu ! Sa clientèle ? Principalement des particuliers, pour 75 % des ventes. Le reste part au négoce.
En termes de conduite de la vigne et du vignoble, les Courty ont depuis longtemps banni les insecticides et réduisent à son strict minimum l'usage des intrants chimiques. Pour préserver la vigne mais aussi leur propre santé. Mais ils ne sacrifient pas à la mode du bio. « J'ai l'impression que les consommateurs se détournent un peu du bio. C'est devenu un argument commercial. Ceci dit, nous pratiquons quand même une viticulture raisonnable », dit Serge Courty.
Ils mettent également en œuvre un effeuillage important dans le but d'avoir le moins de déchets possible dans la récolte, d'autant qu'ils vendangent à la machine. « Cela peut paraître une aberration pour certains. Mais comme nous travaillons en famille, nous pilotons la machine en douceur, nous maîtrisons la qualité du raisin cueilli et, surtout, nous ramassons rapidement, à maturité optimum, au jour près ».
Et avec une densité de plantation atypique - 7.500 pieds à l'hectare (en Merlot et Cabernet Franc) au lieu des 5.500 minimums exigés dans l'appellation, le château produit des raisins plus riches, un vin plus concentré.La famille Courty vinifie 3 mois en cuves inox, puis 12 mois en barriques. Elle travaille avec un laboratoire dont elle connaît l'œnologue depuis longtemps. Mais ils ne cherchent pas à faire un vin technique dont on décortiquerait les arômes... Pour Serge Courty, le vin doit être un produit plaisir, que l'on partage avec ses amis. «Nous sommes des artisans qui font un vin traditionnel, un vin de viticulteur, pas un vin d'œnologue.»
Selon Serge Courty, le millésime 2012 sera surprenant et il y aura deux sortes de vins en Lalande de Pomerol : les vins aux arômes confiturés et les vins vifs et fruités. « Les nôtres sont de ceux-là. Nous apprécions que notre vin soit pêchu. »
Les Courty sont réservés et discrets. Ils n'aiment pas parler d'eux. Leur passion de vignerons et leur amour du terroir, c'est à travers leurs vins qu'ils les expriment. Mais « parce qu'il faut bien se faire connaître », Château Maine Chaigneau participera à Vinaria, un événement-dégustation organisé pendant les Primeurs au Château Pindefleurs à Saint-Emilion, du 8 au 11 avril.
Sylvia Van der VeldenChâteau Maine Chaigneau
Chaigneau - 33500 Néac - France
Tél : +33 (0) 5 57 74 02 93
Mob. : +33 (0) 6 81 37 99 34
www.chateaumainechaigneau.winealley.com
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