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Vinexpo change de visage en 2015

01/16
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Vinexpo change de visage en 2015

Interview de Guillaume Deglise, directeur général

Depuis votre arrivée à la direc­tion de Vinexpo, quels ont été vos axes majeurs de travail?
Je suis arrivé il y a un an et demi. J'étais issu du monde du vin, il m'a fallu d'abord faire connaissance avec ce nouveau métier d'organisateur de salons, avec les équipes et avec les enjeux. Nous avons travaillé selon deux axes. D'abord le salon de Bordeaux, avec une volonté de se renouveler. Puis les salons en Asie* où il y a une véritable demande.

Face à quel constat avez-vous impulsé le renouveau du Salon?
Avant d'être à la tête de Vinexpo, j'étais de l'autre côté de la barrière. J'avais déjà fait un constat en tant qu'exposant. Il y a d'autres salons importants aujourd'hui. Il est essentiel que Vinexpo reste un rendez-vous à part. Vinexpo doit offrir autre chose que le business. Il doit permettre de construire un réseau. C'est aujourd'hui la seule plateforme à ce point internationale. Des professionnels de 120 pays se côtoient sur le salon. Nous communiquons beaucoup, plusieurs mois avant le salon, dans différents pays, au travers de nos études IWSR. Nous nous centrons beaucoup sur les importateurs, une catégorie de professionnels importante pour nos exposants.

Quelles seront les grandes nouveautés de la nouvelle mouture?
Ce qui a motivé nos actions, c'est d'apporter davantage de services aux exposants en terme d'hospitalité, de transport, d'accueil, et plus de business. Nous avons créer le Wine to Wine Meeting: l'objectif est de provoquer les rencontres entre exposants et prospects. Ce travail se fait en amont du salon. Une équipe de 20 personnes contactent chaque exposant pour sonder les besoins et proposer des rendez-vous sur les stands directement. On a de très bonnes réponses. Les gens sont sensibles à la démarche et elle est gratuite. Nous comptons 700 exposants directs. Les visiteurs/acheteurs sont également visés. On a réellement voulu travailler sur les retours sur investissement de nos exposants. Un salon constitue un budget considérable.
Un autre aspect très fort: le networking. On laissait de côté les visiteurs dans les soirées. Nous avons créé le concept The Blend : un moyen de poursuivre l'expérience du salon dans un contexte plus convivial.
Enfin il était important que nous fassions le lien avec la gastronomie. Le vin et la gastro­nomie ne se croisaient pas souvent à Vinexpo. C'est pourquoi nous avons mis en place les Ateliers des Grands Chefs. Les chefs et leur sommelier viendront faire des accords mets et vins.
En parallèle nous avons voulu renouveler l'offre restauration. Au­jourd'hui ce pôle sera réellement intégré au salon.

Vous avez conclu un partenariat avec l'Association de la Sommellerie Internationale. Quel est votre bilan «satisfaction» au bout de cette première année?
Je suis très satisfait. Je viens du monde du vin, j'ai toujours travaillé avec les sommeliers. Ils sont un relais formidable pour les producteurs et les marques. Le métier s'internationalise et se professionnalise. Le partenariat s'imposait de lui-même.
Notre apport à l'A.S.I. est notre statut de plateforme internationale.
Vinexpo attire 1250 journalistes de toutes les nationalités. Le networking est un point que nous mettons en avant. Nous aimerions attirer suffisamment de sommeliers car ils n'ont pas de salon dédier.

Nous avons eu vent du projet de l'organisation du Concours du Meilleur Sommelier du Monde en 2019...
En effet il est très possible que le concours revienne en Europe, en France, et j'ai proposé à l'A.S.I. que Vinexpo soit co-organisateur de ce grand événement.

Propos recueillis par Sylvia van der Velden

* Vinexpo Asia Pacific du 24 au 26 mai 2016 (Hong Kong);
Vinexpo Nippon le 15 et 16 novembre 2016 (Tokyo).





Guillaume Deglise