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Domaine de l'Anglade

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histoire de passions croisées

La petite ville du Lavandou offre un cadre incomparable de nature préservée et de plages sur la côte varoise. Étendue sur plus de 12 kilomètres, la commune recèle des joyaux soigneusement entretenus et surveillés, douzes plages de sable fin et petites criques intactes et sauvages. Mais elle compte également un autre bijou, le seul domaine viticole sur son territoire: le Domaine de l'Anglade.
 

Les Van Doren n'étaient pas une famille de viticul­teurs mais de musiciens. Ils sont arrivés en Provence pour sa richesse en canne de Provence, une variété de roseau servant à la fabrication d'anches pour clarinettes et saxophones dont ils sont producteurs. Le domaine de 40 hectares dont 18 de vignes, acquis en 1925, a été un coup de cœur d'Eugène Van Doren qui s'est épris de cet écrin de verdure et a entrepris de la préserver pour y produire du vin pour sa propre consommation.

Son fils Robert soupçonne le potentiel et investit massive­ment pour moderniser les installations. Les vins du Domaine de l'Anglade gagnent en noblesse et le devenir du vignoble est assuré. Le relais sera pris par son fils Bernard, l'actuel propriétaire. La passion de la terre n'a cependant pas effacé celle de la musique, et Bernard continue de mener le domaine et l'usine d'anches de front.

Les pieds dans l'eau, L'Anglade a des atouts naturels exceptionnels et Bernard Van Doren travaille pour les pré­ser­ver. Ici on cultive la vigne le plus naturellement possible en collaborant avec l'environnement pour y créer une bio­di­versité bénéfique: pas d'engrais chimiques, pas d'herbi­ci­des, enherbement, utilisation de copeaux de canne pour structurer le terrain.

Bernard travaille étroitement avec son chef de culture, Claude Audibert. Ensemble ils vont replanter des cépages peu connus. « A mon arrivée, j'avais la volonté de monter en qualité, de produire des vins différents et racés issus de cépages que j'apprécie et peu répandus dans la région comme le Cabernet ou le Merlot», explique Bernard.

Il a décidé de travailler en IGP des Maures, une contrainte technique mais une garantie pour le consommateur. Sa gamme est simple et lisible: un blanc issu de l'Ugni Blanc, Rolle et Sémillon; deux rosés (Grenache, Merlot, Syrah et Cinsault); trois rouges dont deux monocépages. 60000 bouteilles sortent des caves chaque année.

Les vendanges sont faites à la main tôt le matin. Les raisins sont égrappés, les baies gardées entières pour les rouges. Elles seront foulées pour le rosé. Les parcelles et les cépages sont vinifiés séparément pour assurer une plus grande finesse dans le travail d'assemblage. En cave, c'est la fille de Claude, Armeline, qui prend le relais. Oenologue, elle a rejoint son père en 2007.
 


Les vins vieilliront en barriques de 228 l en chêne français dans un superbe chai, également lieu de réception, où l'alliance de la pierre et du bois invite à la dégustation dans une fraîcheur constante. Construite contre la roche, elle bénéficie d'une hygrométrie et une température optimales.

Depuis l'arrivée de Bernard Van Doren, les vins du Domaine de l'Anglade sont montés en gamme et le long travail et la passion sont régulièrement récompensés et reconnus. Rien qu'en 2015, le Mondial du Rosé «Concours des Oenolo­gues de France» a octroyé l'argent à la Cuvée Tradition Rosé 2014; au Féminalise 2015, le Merlot Longue Macération 2011 a reçu l'or, et la Cuvée Tradition Rosé 2014 et le Blanc 2014 l'argent. Dégustés par les sommeliers de l'UDSF à la Villa Massalia en avril, le fruité, la fraîcheur et la gourman­dise des vins de l'Anglade ont été confirmés.

Le domaine de l'Anglade est devenu une des plus belles adresses de la côte. Les portes sont ouvertes à qui veut s'arrêter pour profiter de la fraîcheur des caves ou du lac du domaine, et d'un verre de rosé!

Sylvia van der Velden
 

— www.domainedelanglade.fr —