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Château de la Gardine

06/11
Vigneron

Vigneron Châteauneuf-du-Pape

TOUT CHÂTEAUNEUF-DU-PAPE DANS LES BOUTEILLES DE

CHÂTEAU DE LA GARDINE
Patrick et Maxime Brunel ont développé l’exploitation en évoluant vers une activité de négoce haut de gamme
mais aussi en achetant une quarantaine d’hectares sur l’appellation Rasteau.

Le domaine acquis par Gaston Brunel et développé par ses fils Maxime et Patrick réunit aujourd'hui tous les types de sol qui font de ce vin le plus connu des Côtes-du-Rhône dans le monde. Rencontre avec une famille qui a également basé l'image de marque de son vin sur la forme de la bouteille.

A flanc de coteau puis sur le plateau s'étalent les 52 hectares d'un seul tenant qui constituent le patrimoine viticole du Château de la Gardine. Nous sommes ici au cœur de l'appellation Châteauneuf-du-Pape et l'horizon s'étire vers le Sud. Un domaine né en 1943 de la volonté de Gaston Brunel d'acheter la bastide à laquelle il adjoindra une tour pour souligner l'idée de château. La vigne viendra ensuite, 8 hectares pour commencer. Tout comme cette bouteille à la forme si particulière. «Au cours de travaux réalisés dans la cave, mon grand-père a découvert ce modèle très original, explique Marie-Odile Brunel, la fille de Maxime, l’un des deux héritiers, en charge de la vinification mais aussi de la commercialisation à l'international. Il a aussitôt recherché une entreprise capable de la reproduire et c'est en Italie qu'il l'a trouvée. Ce choix est depuis 1952 une référence, une image et un investissement. Il faut savoir que cette bouteille coûte 45 centimes d'euro de plus qu'une bouteille standard.»

Finesse et élégance

Mais avant que ce flacon original apparaisse sur les tables des plus grands restaurants français, de la Maison Pic au repaire de Paul Bocuse, du Meurice au Plaza Athénée, c'est dans les vignes que tout se joue. Et là, les héritiers de Gaston Brunel ne manquent pas d’atouts.
«Bien sûr, poursuit Marie-Odile, nous nous appuyons sur les 13 cépages de l’appellation, mais surtout nous avons la chance de posséder nos vignes sur les trois différents types de sol qui font tout le caractère et la qualité des vins de Châteauneuf-du-Pape. C’est-à-dire les galets roulés sur le plateau au Nord, un sol calcaire à l’Ouest et enfin un mélange de terre et galets au pied du château, le tout dans un secteur où les pluies sont rares car le Rhône assure une sorte d’écran. Naturellement si la règlementation limite la production à 35 hl/ha, nous sommes toujours en-deçà avec une moyenne de 28.»
Le vignoble du Château de la Gardine est riche aussi d’une autre particularité: l’âge moyen de ses vignes qui est de 45 ans. «Cet ensemble nous permet d’offrir des vins sur la gourmandise, le fruit, la finesse et l’élégance. On met parfois en avant le manque de tanins mais en fait, ils sont très discrets et se libèrent avec le temps. C’est la garde qui leur permet de se révéler. Il faut savoir aussi que nous assemblons à la cuve avant la vini­fication…»
Jugement qualitatif confirmé par Hervé Schmitt, Chef Sommelier du nouveau restaurant étoilé alsacien ‘Le Relais de la Poste’ à La Wantzenau. «Le Châteauneuf-du-Pape rouge est marqué par un caractère gourmand. Il affiche un joli raffinement… mais j’ai un penchant particulier pour la cuvée Marie-Léoncie, un blanc dont j’apprécie la justesse de la maturité et la précision de la vinification.»


Le château se situe au cœur des 52 hectares du domaine,
il domine le Rhône et la plaine qui s’étend au Sud vers Avignon


C’est l’une des deux cuvées de blanc signées par ce domaine depuis le milieu des années 80. «Le blanc ne représente que 7 % de notre production et Marie-Léoncie est effectivement la coqueluche de la restauration. On associe 80 % de Roussanne et 20 % de Clairette et on vinifie 100 % en barrique. Il est très concentré, opulent et offre beaucoup de solutions d’accords en cuisine.»


Marie-Odile Brunel représente la troisième génération
à travailler au développement du Château de la Gardine.

Savoir être patient

Pour en arriver à ces résultats, il faut afficher une connaissance précise du caractère des parcelles et de leur production. C’est l’affaire de Marie-Odile Brunel: «A partir du début du mois de septembre, nous dégustons de façon régulière les baies. Cela nous permet d’optimiser la maturité phénolique car pour nous, le sucre n’est pas tout! On commence toujours avec les Grenache et Syrah et en milieu de campagne s’ajoute le Mourvèdre. Certaines parcelles sont récoltées en plusieurs fois et on peut compter jusqu’à 10 ou 12 jours d’intervalle entre le début et la fin.»
Les vendanges sont entièrement réalisées à la main, témoignant d’un grand respect du raisin. De façon plus globale, le Château de la Gardine a également opté pour une démarche responsable en limitant -voire stoppant- les traitements des sols. L’observation de la nature au cours du printemps 2011, avec des chaleurs précoces, laisse augurer d’un millésime riche de similitudes avec 2009. «2009 sera justement un millésime de garde, il pourra se consommer rapidement si les tanins ne dérangent pas et si les plats s’accommodent bien. Mais pour l’heure, c’est 2008 qui arrive sur le marché, une année à volume réduit.»
Pour récolter comme pour consommer, au Château de la Gardine on sait faire preuve de patience.

Jean Bernard
Toute une famille mobilisée : au premier rang, Maxime et Maryse Brunel,
debout de gauche à droite, Philippe, Marie-Odile, Patrick et Eve.






SCA Château de la Gardine
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84231 Châteauneuf- du-Pape

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Appel gratuit ou
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