Alors qu'ils ont achevé le concours Un des Meilleurs Ouvriers de France par la traditionnelle épreuve de service, celle qui attribue près du tiers de la note maximale, les huit candidats subissent depuis l'épreuve de l'attente. Car pour la première fois, en sept éditions pour les sommeliers, le résultat n'a pas été dévoilé à l'issue du décompte des points réalisé sur place. « Le procès-verbal de délibération établi au terme de cette finale est soumis à une commission de délibération du jury général présidée par l'inspectrice générale qui soumet ensuite la liste au ministre. Le jury professionnel est souverain donc il n'est pas question de revenir sur cette liste, néanmoins la validation du ministère est absolument indispensable pour que le titre soit décernée puis le diplôme et la médaille, tout cela pour mi-mai », a expliqué en préambule Anne-Marie Auboiron, membre du jury général.
Une annonce officielle devrait donc intervenir à la mi-novembre et d'ici-là, Gaëtan Bouvier (Saisons à Ecully), Emmanuel Cadieu (Le Cheval Blanc Paris), Bastien Debono (Restaurant Yoann Conte à Veyrier-du-Lac), Antoine Lehebel (Le Wine en Belgique), Florent Martin (The Peninsula Paris), Julia Scavo (Julia Scavo formation), Xavier Thuizat (Le Crillon Paris) et Pierre Vila Palleja (Le petit sommelier Paris) auront le temps de se remémorer les différentes étapes de cette finale.
Un parcours jalonné de onze étapes très variées « où nous n'avons jamais cherché à vous piéger mais simplement voulu permettre à chacun d'entre vous de s'exprimer et d'être le meilleur possible » ainsi que l'a souligné Laurent Derhé, responsable de la commission des sujets.
Du premier jour, on retiendra notamment le test d'aptitude des candidats à prendre en charge deux commis afin de partager leur savoir-faire dans le cadre de l'ouverture et le service d'une bouteille de champagne. Innovant aussi le passage devant trois jurys simultanément afin de présenter le projet de création d'une carte des vins dans le cadre de la création d'un restaurant. De l'étude de marché à l'achat du matériel en passant par la définition des coefficients multiplicateurs, rien ne devait être oublié.
Le lendemain, dès huit heures, pas moins de six ateliers de quatre minutes chacun et vingt-quatre boissons à aborder sous différents aspects donnaient le ton. Suivait la découverte du contexte du service dans un restaurant partagé entre esprit bistrot (2 clients) et table gastronomique (5 clients répartis sur deux tables) et son déroulement. La conclusion d'un marathon que les finalistes ont unanimement apprécié alors que Philippe Faure-Brac, président de la classe Sommellerie, a salué l'implication du jury et la mobilisation de l'ensemble du lycée hôtelier du Touquet.
Texte et photos Jérémy Martin
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