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Mondial 2010 : le Chili s’organise

01/10
Concours

Concours Mondial Chili

Mondial 2010:
le Chili s’organise

C’est à Santiago du Chili que se déroulera la 13e édition de la plus prestigieuse compétition de la Sommellerie au niveau international. Créé en 1969, le concours de Meilleur Sommelier du Monde organisé par l’ASI rassemble les sommeliers de la planète hôtellerie- restauration autour du très convoité trophée «Moët Silver Mathusalem». Plus de 1000 candidats s’étaient mesurés lors de la dernière édition en mai 2007 à Rhodes, qui avait consacré le suédois Andreas Larsson. D’ores et déjà, l’Association de la Sommellerie du Chili, en pleine effervescence, a présenté son programme en juin lors de Vinexpo Bordeaux. La production vinicole bat son plein dans ce pays du Nouveau Monde, 5e exportateur mondial de vin, qui attend beaucoup de l’événement. L’enjeu? Faire connaître au grand public les atouts de sa toute jeune et puissante industrie viticole: exportations massives vers les Etats-Unis et la Grande-Bretagne, vignobles immenses, géologie variée et espaces naturels préservés en font une force économique avec laquelle le monde doit désormais compter.

Une interview d’Hector Vergara Flores,
Président des Sommeliers du Chili

Sommeliers International :
Quel est l’enjeu principal de cette 13e édition?

Hector Vergara Flores : Nous souhaitons réunir tous les collaborateurs qui constituent le monde du vin et de la sommellerie afin de faire de ce concours une grande réussite médiatique et professionnelle. L’enjeu est important pour tous les pays d’Amérique latine, comme cela l’était en 1992 à Rio de Janeiro. Jusque 1991, il n’existait encore aucune industrie du vin. Ensuite tout a changé: la culture de la vigne, la consommation et le système de commercialisation… Nous souhaitons favoriser une meilleure connaissance des vins chiliens auprès du grand public, afin que ce domaine ne reste pas l’apanage des sommeliers.
Mes trente ans d’expérience dans ce métier m’ont conduit à exercer à Londres, Paris, Toronto… et à constater que parfois, il est encore difficile de trouver de bons sommeliers dans un restaurant. Notre profession doit être renforcée. Je suis heureux que le Chili soit en charge de cette édition au moment où notre pays célébrera le bicentenaire de sa République.

S.I. : Parlez-nous du Chili…

H.V.F. : Le Chili se distingue par sa diversité géologique: s’y côtoient la chaîne des Andes à 6000 mètres d’altitude, la région des Lacs bleus avec leurs volcans enneigés, la désertique et aride Vallée de la Lune, de gigantesques espaces verts, le tout sous 292 jours d’ensoleillement par an… C’est une magnifique mosaïque, un pays un peu mystique. Il n’y a pas d’industrie, excepté une puissante industrie viticole. C’est un paradis, avec l’une des plus grandes ressources d’eau douce… la vigne s’y cultive bien. En ce domaine, la coopération des organisateurs et l’ouverture des sommeliers jouent un rôle essentiel. Les sommeliers doivent partager leurs connaissances. Nous comptons sur le soutien de nos partenaires: Moët et Chandon, Hess (PLW), le CIVA, Acqua Panna, Wines of Chile, San Pellegrino… pour assurer la réussite de ce grand événement.

S.I. : Quelles seront les dates clés lors du déroulement du concours?

H.V.F. : Jusqu’au 20 décembre 2009, les membres de l’ASI recevront les informations et pourront procéder aux inscriptions, soit environ 50 pays invités officiellement représentés par leur candidat, leur Président et un journaliste. Certains viendront en nombre; ainsi le Brésil, premier pays consommateur des vins du Chili, compte des milliers de membres et enverra plusieurs centaines de personnes. Depuis des mois, les candidats se préparent intensivement.

Christelle FAURE-NEMERY