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Master of Port : le sacre de Julia Scavo

Double médaillée de bronze du concours A.S.I. du Meilleur Sommelier d'Europe, la sommelière roumaine a remporté à Paris la 17e édition du Master of Port. Une première pour une sommelière.

La gagnante du concours, Julia Scavo et Edith Cayard, Présidente du Syndicat des Grandes Marques de Porto.

Si, dans les instants qui ont suivi l'annonce du résultat du 17e Master of Port dans les salons de l'ambassade du Portugal à Paris, Julia Scavo a largement remercié Bruno, son sommelier d'époux, pour la part importante qu'il a occupé dans sa préparation, sa victoire est surtout celle d'une passionnée du vin. En tant que produit issu de la vigne et du travail d'hommes en perpétuelle évolution, bien entendu, mais également dans sa dimension culturelle.
Un large savoir qu'elle exprime d'abord dans le cadre des épreuves écrites basées sur la connaissance du vin de Porto et de tout ce qui l'entoure. Et une richesse d'informations qu'elle partage ensuite avec les membres du jury et devant le public nombreux venu assister à la finale.

Les fondations d'une victoire dont elle avait déjà fait son objectif en 2012. Mais au terme de la finale, le Bordelais Bertrand Bijasson avait décroché le titre de Master of Port. Absente en 2015, Julia Scavo est revenue cette année pour atteindre son objectif et, dans le même temps, devenir la première sommelière à l'emporter.

Trois favoris et un invité surprise en finale

Mais avant de maîtriser bien difficilement son émotion, Julia Scavo et les dix autres demi-finalistes retenus à l'issue de la sélection organisée à Paris au mois de mai dernier avaient vécu un très intense après-midi d'épreuves. Dégustation à l'écrit, succession d'interrogations rapides sur la géographie, la gestion et la commercialisation ont précédé le juge de paix que constituent le traditionnel questionnaire qui impose une heure de concentration.
Deux ateliers pratiques complétaient ce programme avant de se frotter à celui du cocktail qui rappelle que le vin de Porto se travaille également sous cette forme. Un prix spécial récompense alors l'originalité et les qualités gustatives d'une création. Et cette année, il est revenu à Lionel Schneider, directeur adjoint de la sommellerie au Ritz Paris.

Le prix du cocktail pour Lionel Schneider du Ritz.

Une consolation alors qu'il devait se contenter du rôle de spectateur de la finale, le lendemain. Une étape décisive qui réunissait donc trois des favoris : Julia Scavo, Gaëtan Bouvier (La villa florentine à Lyon), Meilleur sommelier de France 2016, et Jean-Baptiste Klein (Le Chambard à Kaysersberg), Meilleur jeune sommelier de France 2011.

Le quatrième qualifié, lui, avait du mal à cacher sa surprise : Micaël Morais (Tomy & Co à Paris).

L'issue, on la connaît avec cette victoire qui a incité Julia Scavo à motiver les sommelières à être présentes dans les concours pour bousculer la hiérarchie masculine ainsi qu'elle a su si bien le faire.
Jean Bernard

 

 

Ils étaient en demi-finale

Gaëtan Bouvier (La villa florentine, Lyon), Régis Gabillard (Les caves de Joseph, Rennes), Jean-Baptiste Klein (Le Chambard, Kayserberg), Melissa Lezin (Cave Art & Vins, Bordeaux), Micaël Morais (Tomy & Co, Paris), Yohan Nguyen (Villa René-Lalique, Wingen-sur-Moder), Tristan Ringenbach (Cave Triovino, Lyon), Yann Satin (Hôtel Barrière Le Westminster, Le Touquet-Paris Plage), Julia Scavo (Le Milord C, Beaulieu-sur-Mer), Lionel Schneider (La table de l'espadon, Ritz, Paris), Frédéric Woelfflé (Joël Robuchon Monte-Carlo, L'Hôtel Métropole).