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Concours Un des Meilleurs Ouvriers de France

28/06/2022
Les 37 candidats ont apprécié l'évolution de la sélection

La classe sommellerie présidée par Philippe Faure-Brac a enregistré un recul du nombre de participants aux premières épreuves. La conséquence de la pandémie. En revanche, le niveau des participants était très relevé.
 

Les 37 candidats réunis à l'issue des épreuves dans la cour du lycée Albert-de-Mun.

La 27e édition du concours Un des Meilleurs Ouvriers de France, la septième pour la classe sommellerie qui a vu le jour en 2000, aurait pu rimer avec record pour ce métier. Le nombre d'inscrits avait même atteint la barre des 90. Mais voilà, entre l'ouverture des inscriptions et la première épreuve, la pandémie a bousculé l'ordre des choses et, sur la ligne de départ symbolique tracée à Paris au lycée Albert-de-Mun, ils n'étaient plus que 37...

La qualité était au rendez-vous avec deux Meilleurs Sommeliers de France, trois Meilleurs Jeunes Sommeliers de France, deux Master of Port et même deux professionnels sacrés à l'étranger (Roumanie et Belgique)... Mais dans ce concours qui est en fait un examen avec attribution d'un diplôme à la fin, le palmarès ne fait pas tout. S'il faut savoir exprimer des connaissances, le savoir-faire et le savoir-être sont tout aussi importants.

La commission des sujets a innové

Cette édition 2022 a d'ailleurs pu surprendre certains. La commission des sujets, une nouveauté, qui réunit, autour de Laurent Derhé, Philippe Bourguignon, Robert Desbureaux, Jean-Luc Jamrozik et Philippe Troussard, a décidé d'apporter des touches d'originalité. Et si la première partie des épreuves, toutes celles réalisées à l'écrit, semblait habituelle, dans l'approche, il n'en n'était rien.

Ce fut en particulier le cas de la dégustation. Cinq verres, trois de vin blanc, deux de rouge et une approche inédite. Pas question ici de disserter longuement pour commenter chaque boisson, mais à chaque fois une série d'interrogations auxquelles il s'agissait de s'adapter en fonction de la forme imposée : soit un QCM, soit des réponses brèves et précises.

Une forme qui a plutôt séduit les candidats et que les membres de chaque jury ont découverte au dernier moment. Car la commission des sujets n'a rien divulgué plus tôt et, surtout, n'a pas été concernée par la correction.

Rendez-vous en octobre au Touquet

Il en fut de même l'après-midi lorsque débutaient les trois ateliers techniques que les candidats passaient trois par trois. Si les épreuves d'accord mets-vins ou d'expression en anglais ne constituaient pas une surprise, celle de service, en revanche, était loin d'être évidente. En effet, il n'est pas fréquent et encore moins évident d'ouvrir une bouteille puis de remplir les verres de quatre clients en sachant que le vin présente un important dépôt et que tout décantage est interdit...

La difficulté est l'assurance de ne sélectionner que les meilleurs. Une liste que le Coet n'a pas encore communiquée, les candidats qui ont reçu leurs notes et savent si l'aventure va continuer pour eux étant libres d'afficher leur joie ou leur déception.

Une seule certitude est acquise, les finalistes seront attendus le 17 octobre prochain au Touquet. Le lycée hôtelier hébergera les épreuves qui s'achèveront le lendemain à l'issue de l'épreuve de service dans le cadre d'un déjeuner.

On connaîtra alors les noms des nouveaux titrés Un des Meilleurs ouvriers de France qui rejoindront Pascaline Lepeltier, Eric Goettelmann, Jean-Baptiste Klein et Nicolas Vialettes diplômés il y a quatre ans.

Texte et photos Jérémy Martin