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Union des Producteurs de Saint-Emilion : Histoire d’un succès

10/08
Vigneron
Vigneron Bordeaux

Union des Producteurs de Saint-Emilion :

Histoire d’un succès
Dans la grande compétition mondiale que se livrent les majors de la production vinicole, il est vital pour l’Ancien Monde de garantir la qualité de ses vins par une traçabilité à 100%.Dans ce combat, les innovations technologiques et commerciales sont les armes privilégiées de l’Union de Producteurs de Saint-Emilion (UDPSE). Une politique de vinification séparée et une stratégie commerciale segmentée ont sorti la « cave » d’une réflexion purement financière et de sa réputation de producteur de vins d’entrée de gamme. Depuis 2000, la simple cave coopérative qu’elle était à l’origine a étendu avec succès ses activités en vue de faire rayonner l’appellation - du moins les 14% qu’elle représente - et d’assurer à ses produits une position de choix sur les linéaires des grandes surfaces.U.D.P.S.E.

Alain Naulet U.D.P.S.E.

Alain Naulet Président de UDPSE et par ailleurs vice-président du Conseil des vins de Saint-Emilion et administrateur de la FGVB et du CIVB.

En quelques années, elle s’est révélée être un formidable outil pour ses membres qui bénéficient d’un système performant et d’un réseau intégré tout en réalisant d’appréciables économies d’échelle.
Car l’UDPSE s’appuie sur un réseau de 190 viticulteurs soumis au cahier de culture de l’Union et emploie 48 salariés dont un réseau commercial de 8 personnes.

Le directeur général Alain Naulet – par ailleurs vice-président du Conseil des vins de Saint-Emilion et administrateur de la FGVB et du CIVB - présente un parcours pour le moins atypique au sein de la maison : d’abord administrateur en 1990 puis président en 2000, il a ensuite pris la direction fin 2002 afin d’impulser la stratégie définie avec le conseil d’administration. Initiateur du changement, gestionnaire, visionnaire… L’homme qui nous détaille l’essor de la maison peut légitimement se réjouir des premiers résultats.

Priorité à l’investissement productif

Dès 1999, la réflexion engagée par le conseil d’administration avait abouti au constat de l’urgence de la rénovation de l’outil de production et de l’ensemble des structures existantes : mise en place de la thermorégulation, système d’inertage, réfection des cuves… L’UDPSE peut s’enorgueillir de posséder depuis 2003 un chai gravitaire probablement unique au monde à cette échelle : très élaboré tant par sa dimension que dans son concept, ce chai d’une capacité de 20 000 hectolitres est composé de 141 cuves en inox de faible contenance de 100 à 150 hl (8,5 millions d’euros). Ce chai venant compléter la cuverie béton traditionnelle d’environ 200 000 hl. 3 millions d’euros ont été débloqués pour la réfection de l’ensemble ; 3 millions d’euros supplémentaires furent par ailleurs affectés en 2001 à l’acquisition d’un terrain à Vayres qui accueille un entrepôt réfrigéré de 6000 m² qui permet le stockage de 7 millions de bouteilles, abritant la chaîne de conditionnement et d’habillage sur une plateforme de 700 m².
L’élevage du vin constituant une autre priorité, l’Union a également concentré ses efforts sur l’amélioration du chai à barriques qui compte aujourd’hui 5200 fûts. Après la réfection de la chaîne d’embouteillage, le processus est complet. Le vin est ensuite mis en bouteille sur le site de Saint-Emilion avant d’être acheminé sur le site de Vayres.

Après 15 millions d’euros d’investissements engagés depuis 2000 vient le temps de l’accalmie pour l’union de producteurs qui n’affecte plus qu’un million d’euros annuels à ses investissements, principalement orientés vers la réfection des cuveries, des sols, du laboratoire et de l’accueil.

U.D.P.S.E.

L’UDPSE aujourd’hui en chiffres

L’Union de Producteurs affiche une production annuelle de 40 000 hectolitres provenant de 800 hectares répartis sur l’aire d’appellation. 4,6 millions de bouteilles (80% de la production, toutes appellations confondues) sont vendues chaque année, elles-mêmes commercialisées à 80% directement par l’UDPSE. 60% se destinent au marché français contre 40% à l’export (contre 27% en 2002). L’objectif ? Atteindre les 50% à l’export, car face à la chute drastique de la consommation en France, les acteurs s’organisent ; l’UDPSE compte un responsable commercial pour la zone Asie, un autre pour l’Europe du nord et un dernier pour les pays anglo-saxons (Etats-Unis, Canada, Grande-Bretagne).

80% de la production est vendue en GMS (grandes et moyennes surfaces), 15% sur le marché traditionnel (cavistes, CHR) et 5% aux particuliers (en VPC, par la boutique en ligne ou directement sur le site de Saint-Emilion). Face aux défis économiques qui se profilaient, l’exécutif a confirmé la capacité de l’UDPSE à produire des vins désormais commercialisés autour de huit marques - dont trois grands crus - et cinquante châteaux.

Réformes salutaires

La direction peut aujourd’hui dresser un bilan positif de sa politique. Tout d’abord, les règles ont évolué. Le respect du cahier des charges assure aux membres, qui peuvent être apporteurs partiels, un paiement différencié en fonction de la tenue du vignoble et de la qualité du raisin. Des viticulteurs qui ont tout lieu désormais de se féliciter du positionnement de leur cave dans l’appellation comme sur le marché international. «Nous avons porté parallèlement la dynamique de l’institution viticole et celle de la cave», conclut Alain Naulet.
Forte de ces résultats, l’UDPSE a créé une SCEA qui lui permet de réaliser des opérations foncières et a récemment pris en fermage un château de 4,5 ha. Mais surtout, elle a fondé fin 2005 la société de négoce ArteVino. Cette filiale à 100% de l’UDPSE commercialise des vins de toutes appellations et accompagne les clients dans la recherche de vins différents de ceux de Saint-Emilion. La structure leur permet d’acheter les vins sur place et de grouper les vins produits sur le site avec des vins des sociétés de négoce.
Investissements axés sur la production, rigueur portée sur la qualité, politique commerciale au service d’un client de plus en plus international… Un tiercé gagnant tant pour l’Union de Producteurs que pour la juridiction de Saint-Emilion tout entière, et une belle démonstration de dynamisme par l’Ancien Monde !

Christelle Faure-Némery

Les marques de l’UDPSE

Saint-Émilion grand cru :
Aurélius (cette marque créée en 2000 relève d’un cahier des charges spécifique et fait l’objet d’une vinification séparée avec 100% de barriques neuves. Il s’agit d’un assemblage de vins issus des plus nobles terroirs de la juridiction).
Galius (sélection de parcelles également)
Côtes Rocheuses (une marque datant de 1949)

Saint-Émilion :

Royal Saint-Émilion (première marque de la cave créée en 1933 et reprise en 2003)

Andeli

Bordeaux :

• Emilio

• Lahire

Côtes de Castillon :
• Roy Charles

L’Union de Producteurs de Saint-Emilion s’est également engagée dans une politique de respect des différentes normes. La cave et son vignoble ont reçu les agréments pour ISO 2000, IFS, BRC, HACCP et Agri-Confiance.

UDPSE
BP 27
33330 Saint-Émilion
T. 05 57 24 70 71
www.udpse.com