Je m'identifie

Le Champagne de Venoge s’installe Villa Gallice

04/16
et relance le «Vin des Princes»

Depuis 1837, le Champagne de Venoge entretient ses lettres de noblesse, cordon bleu et armoiries sur l’étiquette, cuvées Louis XV… En 2015, son président directeur général, Gilles de la Bassetière, réhabilite l’ancienne Villa Gallice, avenue de Champagne à Epernay, pour asseoir historiquement la Maisonde Venoge.

L’ancienne Villa Gallice devient le siège de la Maison de Venoge.

En investissant les murs de la Villa Gallice, construite en 1898 par l’architecte Blondel pour Marcel Gallice, ancien propriétaire de Perrier-Jouët, le Champagne de Venoge justifie son appartenance à «l’aristocratie des bulles».

Dès le hall d’entrée, le ton est donné. C’est Gaëtan de Venoge, le petit-fils du fondateur, président de 1886 à 1898, dont le buste trône dans une alcôve en trompe-l’œil de marbre, qui vous accueille. Le grand homme savait recevoir. L’entrée ouvre sur une enfilade de salons où il fait bon converser, danser, déguster, souper, écouter un concert. Les volumes majestueux des lieux, les hautes fenêtres ouvertes sur un vaste parc, les lustres en cristal, les cimaises en stuc ciselé et poché de frises et motifs en or, les riches passementeries, les tapis au petit point inspirés d’Aubusson, les fauteuils cabriolet Louis XV, les consoles en bois doré aux poignées en cuivre ciselé, le piano à queue Pleyel, donnent de la légitimité au style originel du Champagne de Venoge. On découvre même dans ces salons un tableau XVIIIème, un portrait du roi Louis XV réalisé d’après Van Loo! Et pour finir la soirée, a été aménagé toujours au rez-de-chaussée un billard fumoir avec des vitrines de trophées.

Une réhabilitation faite en 6 mois!

Les sous-sols ont gardé leur esprit d’origine. Au 1er sous-sol, à l’étage des gens de maison, se trouvent une chaudière à charbon, une cuisinière en fonte, un lavoir en pierre, un sèche-linge à air pulsé, un garde-manger, qui seront bientôt réhabilités. Au 2ème sous-sol, les caves en brique et pierre meulière avec poutrelles de fer ont été restaurées dans un esprit loft, avec des grilles en fer forgé, des serrures de la prison de la santé. Elles pourront accueillir 20000 bouteilles environ, dans des caveaux organisés par décennie (1960-70-80-90). Les cuvées trésors et les millésimes très anciens de 1928 à 1960, considérés comme exceptionnellement rares, seront rassemblées dans l’œnothèque!

Le 1er étage est composé de bureaux et de salles de réunion. Gilles de la Bassetière s’est réservé le boudoir de Madame. Dans ces espaces se dessine le futur de la Maison de Venoge, appréhendé dorénavant en prolongement de son vécu, de son passé. Une récente étude du CIVC a montré que lors de la dégustation du roi des vins, les pensées des invités se tournaient vers la royauté, la noblesse, la vie de Château… Un terreau digne d’intérêt pour le Champagne de Venoge dont le slogan depuis l’origine est «Noblesse Oblige…» et dont la publicité s’articule autour de «Vive le Roi»!

Le rang aristocratique conforté

Côté cuvées, la ligne Cordon Bleu est maintenue. En cuvée prestige, la Maison de Venoge, depuis l’origine, a rendu hommage au roi Louis XV qui autorisa par arrêté la prise de mousse dans la bouteille. Elle les baptisa du nom du roi. «Ces cuvées Louis XV brut et rosé conditionnées en carafe commencent à très bien marcher», avoue le président.

A ère nouvelle, cuvées nouvelles. La Maison de Venoge ressuscite cette année la mythique Cuvée des Princes créée en 1864 par Joseph de Venoge en hommage aux Princes d’Orange. Et persiste et signe dans sa présentation en carafe qui rappelle les habitudes de la grande aristocratie qui décantait au début du XXème siècle le Champagne en flacon de cristal. Dès septembre sortira sur le marché Princes Blanc de Blancs composée uniquement de Premiers et Grands Crus (Mesnil-sur-Oger et Trépail). Elle présente de subtils arômes de fleurs blanches et d’agrumes et une belle minéralité; Princes Rosé assemblé avec des Pinots Noirs de la grande et petite Montagne de Reims et des vins des Riceys dégage des fragrances de groseille, de fraise, de pamplemousse et de zeste d’orange (PVC env. 50€); et enfin Princes Blanc de Noirs qui relève d’une grande virtuosité aromatique, et Princes Extra Brut ne verra le jour qu’en 2016.

Avec une réhabilitation effectuée tambour battant, des cuvées ressuscitées, une adresse classée patrimoine mondial, le Champagne de Venoge semble avoir tous les atouts pour séduire le consommateur du IIIème millénaire. A suivre…

Marie-Caroline Bourrellis

 

— www.champagnedevenoge.com —