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Martini fait sa révolution

11/10
Monde
Monde Italie
fait sa révolution Mardi 14 septembre, une scène de vendanges classique en plein cœur de la région italienne d'Asti. De retour des vignobles aux pentes abruptes où la récolte ne peut être que manuelle, les camions chargés de raisins déposent leur cargaison à même les pressoirs. Et là, surprise : véhicules, machines, cave, tout est estampillé... Martini. Eh oui! Si la célébrissime marque italienne d'apéritifs achète (parfois même en Espagne) les vins qui entreront dans la composition de ses vermouths, elle produit elle-même la totalité de ses vins pétillants. Une découverte pour les Français, qui ne connaissent de la firme italienne que ses apéritifs. Mais l'entreprise turinoise a commencé à produire des spumante dès sa création, en 1863. Dans son pays, sa gamme est étendue et très connue. Elle comprend notamment un prosecco, un asti, un brut et un demi-sec rosé.


Franco Brezza. L'œnologue vinifie 60000 hl par an, soit 9 millions de bouteilles, un gros tiers des spumante estampillés Martini.

Dans ces conditions, la taille somme toute modeste de la cave d'Asti peut surprendre. Mais la question fait sourire Franco Brezza, l'œnologue maison. «Effectivement, nous voulons garder des méthodes artisanales malgré les volumes traités : 10000tonnes de raisins par an, apportés par 400 viticulteurs sous contrat. L'astuce consiste à réfrigérer les moûts à 0°C après débourbage. Ainsi, il se passe au maximum 7 heures entre l'arrivée des raisins à la cave et le stockage des jus. Cela nous permet de les conserver aussi longtemps qu'on le désire, et de pouvoir vinifier tranquillement, toute l'année, des moûts fruités et frais comme s'ils sortaient du pressoir.»

Les astis sont élaborés selon une méthode Martinotti-Charmat modernisée. Les moûts ne sont soumis qu'à une seule fermentation, en petites cuves closes en inox, où ils réalisent à la fois leur vinification et leur prise de mousse. «Très fruités et peu alcoolisés, les spumante ont un bel avenir en France, prédit Luciano Boero, le maître-assembleur de la marque. Ils sont abordables (8 € environ) et très festifs, qu'ils soient consommés seuls ou en cocktails. Un exemple? Le Martini royal: dans un verre à vin, verser 6 cl de prosecco, 6 cl de Martini rosato, décorer avec une tranche d'orange.» Après Perla, lancé l'an dernier, le prosecco débarque en effet à son tour dans l'Hexagone. Parallèlement, la marque propose également un nouveau vermouth pour soirées branchées :
le Martini Gold, en partenariat avec les couturiers Dolce et Gabbana qui ont dessiné la bouteille et inspiré la recette, et la comédienne Monica Bellucci comme égérie.
Un produit de luxe vendu entre 23 et 29 €, contre 9 € pour la version rosso, bianco ou rosato. Mais c'est bien connu, le charme italien n'a pas de prix...
Hélène Piot
Luciano Boero, maître-assembleur et ambassadeur de la marque.

Cantina Martini & Rossi
Via Vogliere, 8 - Santo Stefano Belbo
Tél. : +39 (0)1 41 84 11 11 http://osservatorio-martinierossi.it