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La grande histoire du li?ge

01/12
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Monde Portugal


Bouchons liège naturel, colmaté, à tête, aggloméré et Champagne.

La grande histoire du liège

De l’arbre au bouchon

Le liège est l’écorce du chêne-liège (Quercus Suber L), un arbre noble possédant des caractéristiques très spéciales, qui croît dans les pays entourant le bassin méditerranéen (Espagne, Italie, France, Maroc, Algérie et Portugal). Les peuplements de chênes-lièges sont plus nombreux au Portugal, où la forêt de chênes-lièges (ou subéraie en français, Montado en Portugais) représente une surface totale de 720.000 hectares et où l’industrie du liège a un poids économique très important.
Le chêne-liège est un arbre majestueux et trapu, qui a une grande capacité de régénération. Sa durée de vie varie entre 150 et 200 ans,et, au long de son existence, il est écorcé au moins 16 fois à intervalles réguliers, sachant que le premier écorçage du liège a lieu quand il a atteint l’âge de 25 ans. Toutefois, cet arbre, à l’état naturel (sans être soumis à aucun écor­çage – ou ‘levée’) peut vivre jusqu’à 500 ans. Le Portugal peut être fier d’avoir été pionnier en matière de législation environnementale, car les premières lois agricoles qui protègent les forêts de chênes-lièges sont parues au début du XIIIe siècle, en 1209.
Le liège possède des qualités uniques, inégalables: légèreté, imperméabilité aux liquides et aux gaz, élasticité et compressibilité, isolation thermique et acoustique, faible combustibilité et résistance à l’usure et à la friction. Mais c’est surtout un matériau 100 % naturel, recyclable et biodégradable auquel on ne connaît à aujourd’hui aucun égal.
Ses applications sont multiples, cependant le bouchon en liège naturel est le produit par excellence, il est le fidèle ambassadeur du liège de par le monde. Ce système de bouchage de qualité exceptionnelle, est aujourd’hui encore l’obturateur préféré et le plus requis par les grands producteurs de vin.


De la subéraie à la bouteille

La levée ou l’écorçage
Le cycle de vie du liège en tant que matière première commence par l’extraction de l’écorce du chêne-liège. Cette opération d’écorçage se dénomme « levée». Elle a lieu durant la phase la plus active de la croissance de l’écorce du liège, entre mi-mai et début juin, et se prolonge jusqu’aux derniers jours du mois d’août.
Il faut attendre entre 25 et 30 ans pour que le tronc d’un chêne-liège commence à produire et à être rentable. A cet âge-là, sa circonférence, prise à 1,50 m du sol, doit être de 70 cm.
Lors de ce premier écorçage, appelé «démasclage» (en portugais: desbóia), on obtient un liège de structure régulière et très dur, dépourvu d’élasticité, impossible à être manipulé et travaillé. On donne à ce liège le nom de liège mâle (ou liège vierge).
Ce liège reste néanmoins approprié pour la trituration. Le granulé obtenu n’est pas employé en bouchonnerie, mais est utilisé dans la fabrication d’autres produits (revêtements pour les sols et murs, matériau d’isolation, etc.
Neuf années après le démasclage, au moment du second écorçage, on obtiendra un matériau avec une structure régulière, moins dur, mais de qualité moyenne, pas encore apte pour l’industrie bouchonnière, c’est le liège «de première reproduction».
Il faudra attendre la levée suivante (neuf ans plus tard), pour obtenir un liège possédant les qualités requises pour être employé dans la fabrication de bouchons.
Le liège obtenu est appelé «liège de reproduction» (‘amadia’ en portugais).
Il présente une structure régulière, une croûte et un ventre lisses. À partir de cette phase et à des intervalles réguliers de 9 années, le chêne-liège est prêt à fournir du liège de qualité pendant environ un siècle et demi.



L’écorçage du chêne-liège est un processus ancestral qui ne peut être réalisé que par un spécialiste, le leveur. Ce travail, qui exige beaucoup de dextérité et d’expérience afin de ne pas blesser l’arbre, est exécuté en cinq étapes :

1. Ouvrir
L’écorce est fendue longitudinalement avec une hache pour délimiter les futures planches.

2. Séparer

Ensuite, le leveur sépare la planche de liège en introduisant le tranchant de la hache entre le ventre (la mie) de la planche et la mère (couche qui se trouve sous l’écorce et couvre le bois du tronc). Puis, il exécute avec la hache un mouvement de torsion entre le tronc et le liège que l’on veut séparer.

3. Découper
En coupant dans l’horizontal, on délimite la planche de liège qui va être décollée de l’arbre et on limite déjà la partie du liège qui va rester sur l’arbre.

4. Extraire
La planche est soigneusement retirée de l’arbre pour éviter des cassures. La valeur commerciale de la planche dépendra, évidemment, de sa dimension: plus grande est la planche plus elle vaut. C’est la dextérité et l’expérience du leveur qui déterminent le succès dans l’obtention d’une planche entière sans cassures. Une fois extraite la première planche, les opérations précédentes se répètent pour libérer tout le tronc de son écorce.

5. Enlever le ‘liège de pied’
Après l’extraction des planches, on gardera quelques fragments de liège près de la base du tronc. Pour retirer les éventuels parasites qui existent au niveau du liège de pied, le leveur donne quelques coups de hache avec la partie du manche.
Pour finir, on fera le marquage de l’arbre, en inscrivant sur le tronc écorcé, avec de la peinture blanche, le dernier chiffre de l’année de la levée.
Après l’écorçage, les planches de liège sont empilées dans la forêt, ou dans les entrepôts et hangars des usines. Elles resteront à l’extérieur, pendant au moins 6 mois, exposées à la pluie et au soleil. Cependant, ces piles de liège sont construites en tenant compte de règles très strictes (définies dans le Code International des Pratiques Bouchonnières - CIPB), de façon à ce que le liège puisse se stabiliser.

Le Parcours industriel

Bouillage des planches
Après stabilisation, le liège subit plusieurs manipulations et transformations. La première est le processus de bouillage qui consiste à immerger les planches de liège en eau propre à ébullition, dans des grandes chaudières, durant au moins une heure. Ce traitement permet de désinfecter et nettoyer le liège, d’en extraire les substances hydrosolubles, d’augmenter l’épaisseur et ainsi de réduire la densité du liège, de le rendre plus souple et élastique.

Stabilisation des planches de liège

Après l’opération de bouillage, le liège est soumis à une période de stabilisation de deux à trois semaines qui vise à aplanir le liège et le laisser se reposer. Ce n’est qu’après ce temps de repos que le liège a acquis la consistance adéquate et nécessaire pour subir les transformations qui suivent et qui vont mener au produit final : le bouchon.


Tirage en bandes

Après la période de stabilisation, les planches de liège sont coupées en bandes d’une largeur légèrement supérieure à la longueur du bouchon à fabriquer.

Tubage

Cette opération désigne le processus manuel ou semi-automatique qui consiste à perforer les bandes de liège avec une tubeuse. On obtient par cette opération un bouchon cylindrique présentant les limites dimensionnelles souhaitées.
Tous les rebuts de liège sont transformés en granulés, qui sont employés dans la fabrication des bouchons techniques (bouchons conçus pour boucher des vins destinés à être consommés dans un délai de 2 à 3 ans), ou encore d’autres produits en liège aggloméré utilisés comme matériau d’isolation dans le bâtiment.

Rectification visuelle

Après le tubage, la phase de rectification permet d’obtenir un bouchon avec les dimensions finales préalablement spécifiées et à la surface régulière.

Triage de bouchons

Cette opération permet de séparer les bouchons finis par classes. La détermination de chaque classe est faite par contrôle automatique de la surface des bouchons. Dans certains cas, le triage est fait visuellement. Durant cette classification visuelle, en plus de définir la qualité du bouchon, on élimine également tous les bouchons qui présentent des défauts.




Edifício Amorim
Rua de Meladas, 380 - P.O. Box 20
4536-902 Mozelos - Portugal
Tél. : + 351 227 475 400 - Fax : + 351 227 475410

www.amorim.com
www.amorimcork.com
www.amorimfrance.fr



La finition des bouchons

Lavage
Après la rectification, les bouchons sont soumis à un lavage à l’eau oxygénée ou à l’acide peracétique. Ce bain sert à les nettoyer et les désinfecter. D’autres méthodes peuvent également être utilisées telles que la méthodologie micro-ondes ou encore le traitement à l’ozone. Après cette opération, le taux d’humidité est stabilisé, ce qui optimise la performance du bouchon en tant que système de bouchage et, en même temps, réduit toute contamination microbiologique.

Colmatage
Les bouchons peuvent éventuellement être soumis à une opération de colmatage. Ceci consiste à obturer les pores sur la surface des bouchons (lenticelles) avec un mélange de poussière de liège résultant de la rectification des bouchons naturels, et de colle. Ce traitement améliore la présentation des bouchons et permet aussi d’assurer un bouchage bien étanche.



Marquage/apposition de logo
Ce marquage est réalisé en conformité avec les indications du client qui désire l’apposition d’un logo déterminé sur les bouchons. Le marquage peut être réalisé à l’encre (de qualité alimentaire) ou au feu.

Traitement de surface
Après le marquage, l’opération qui suit est le traitement de surface du roule du bouchon avec de la paraffine ou de la silicone, pour faciliter aussi bien l’introduction du bouchon dans le col de la bouteille que son extraction au moment du débouchage.

Emballage et transport
Une fois finis, les bouchons sont emballés dans des sacs plastiques remplis de SO2, un gaz inhibiteur du développement microbiologique. Ils sont ensuite transportés et acheminés jusqu’au client : cave, embouteilleur de vins et autres boissons spiritueuses.

L’APCOR

APCOR est l'acronyme portugais pour Associação Portuguesa de Cortiça (Association Portugaise du Liège). Elle a été créée pour représenter et promouvoir l’industrie portugaise du liège. Cette association patronale et de caractère national a été fondée en 1956 ; elle a son siège au nord du Portugal, à Santa Maria de Lamas, une petite ville localisée à moins d’une demi-heure de Porto. Toute entreprise vouée à la production, commercialisation et/ou l’exportation de produits de liège peut en devenir membre associé.



Au titre du processus de certification de la qualité ISO 9001 APCOR a pour mission de représenter et promouvoir les activités industrielles du secteur, en valorisant le liège en tant que matière première d’excellence, ainsi que tous les autres produits fabriqués à partir ce noble matériau, en cherchant à créer les conditions nécessaires au développement des industries qui en sont membres associées.




Groupe Amorim

Un leader mondial

La famille Amorim a commencé la production de bouchons de liège naturel en 1870, établissant les bases de ce qui est devenu aujourd’hui le plus grand groupe portugais et mondial du secteur du liège. Cette expérience de longue date a permis à Amorim & Irmãos de comprendre l'ensemble du processus de fabrication des produits issus du liège, de la matière première au produit fini.
Le Groupe Amorim occupe ainsi une position dominante à l'échelle nationale et internationale dans le domaine du liège, qui reste encore aujourd'hui son "métier de cœur" et son cœur de métier.
Pendant plus d'un siècle, l'activité du Groupe Amorim n’a cessé de se développer. Il s’est diversifié dans des secteurs comme l'immobilier, le tourisme, les télécommunications, le textile et, plus récemment, dans des activités liées à la production de grande qualité de produits naturels comme, par exemple, des vins de Porto et des vins de table. Il s’est également internationalisé avec notamment plus de 31 unités de production dans le monde.
Cependant, le Groupe maintient les principes fondamentaux nécessaires au développement durable de n'importe quelle activité : une puissante volonté d’entreprendre, la recherche permanente d'innovation, une vision stratégique à long terme, la solidité et la rigueur dans la gestion quotidienne, et l'utilisation efficace des ressources, notamment dans le développement des ressources humaines.
En 2005, le Groupe Amorim a réorganisé son portefeuille d’actifs et recentre actuellement ses intérêts dans CORTICEIRA AMORIM et AMORIM DESENVOLVIMENTO, une compagnie holding destinée à analyser et à suivre les nouvelles opportunités d'affaires.
Le groupe AMORIM s’est implanté en France depuis 1992. Si la production de bouchons est toujours effectuée au Portugal, AMORIM France assure pour sa part la finition (le marquage des bouchons, traitement de surface), le conditionnement, le contrôle qualité et la livraison des produits dans tout le pays, ainsi qu’au Luxembourg.
L’entreprise possède 3 sites industriels : Bordeaux, Reims et Cognac. Cette localisation, à proximité des zones de production, permet à AMORIM France d’assurer une grande réactivité et une adaptation parfaite aux besoins du marché français, quel que soit le profil de clientèle : viticulteur, négociant, cave coopérative…
Les équipes commerciales réparties sur l’ensemble des grands vignobles nationaux sont très proches de leurs clients pour garantir une parfaite disponibilité et réactivité.
AMORIM France s’inscrit dans la démarche d’excellence initiée par la volonté des producteurs et des négociants d’améliorer la qualité des vins, en partenariat avec l’ensemble de leurs fournisseurs. L’entreprise s’attache à proposer un liège de qualité, avec un soin particulier pour les traitements de surface et le marquage, afin de conserver au produit toutes ses performances au niveau de la conservation du vin et de l’extraction du bouchon.
Dominique Peyral-Bon



Le Groupe AMORIM en quelques chiffres:

- 31 unités de production au monde
- 18 unités industrielles
- Présent dans tous les pays producteurs de vins
- Plus de 3.000 personnes travaillant pour le liège
- Plus de 3 milliards de bouchons produits par an
- Un C.A. de l’ordre de 270 millions d’euros.