Je m'identifie

Dossier Roumanie

09/07
Monde
Monde Roumanie
Dossier RoumanieRoumanie

Mr Nicolae Grigoreanu - Ministre Conseiller - Ambassade de Roumanie

"Si la Roumanie n’existait pas, il faudrait l’inventer !"

Tellement on y trouve de diversité, des choses inattendues, des paysages magnifiques, des gens accueillants, tellement de joie de vivre, que chaque fois qu’un visiteur y retourne, il ne cesse pas d’être surpris, de la redécouvrir. Pourtant, ceci ne devrait pas étonner…

L’histoire du pays a connu des nombreux bouleversements, des coups durs, au fil du temps, mais le peuple s’y est toujours adapté habilement, en gagnant la richesse de sa culture, la chaleur de son accueil. Nos plaines abondantes embrassées par des rivières, nos montagnes abritant des nombreuses légendes à l’ombre des sapins et des châteaux, le magnifique delta du Danube avec sa biodiversité des plus rares, la peu connue mer Noire et nos aînés, toujours prêts à vous raconter des histoires mystérieuses, sont des richesses, dont n’importe quel roumain ne cessera de vous parler.
Mais la richesse de la Roumanie ne s’arrête pas là ! Située à la frontière géographique de l’Union Européenne, la Roumanie a toujours été un carrefour de cultures: sa langue, ses traditions et sa gastronomie en témoignent. Nous y trouverons, encore aujourd’hui, de nombreuses minorités qui protègent leur identité, leurs traditions, contribuant ainsi à la beauté du tableau culturel de la Roumanie. Une caractéristique est récurrente parmi toutes : le sens de l’accueil. Nombreux sont encore les foyers, où l’étranger affamé sera accueilli à la table familiale et reprendra sa route muni d’un tas de conseils et du spontané « Drum bun ! » ( bonne route). Et pour sceller l’amitié, toute heureuse rencontre sera accompagné d’un verre d’eau de vie ou de vin.

La viticulture nous est connue depuis plus de 4000 ans. Le vin de Roumanie, ou « Dacia », à l’époque pré-romaine et romaine, était tellement appréciée, que le Grand Prêtre Deceneu à conseillé au roi dace Burebista (1er siècle av. J.C.), de détruire toute vigne sur le territoire du pays, afin d’arrêter les invasions des peuples migrateurs. Mais la culture du vin ne fut pas éteinte, elle connut une renaissance du temps de la domination romaine en Dacia, en se développant sous la bénédiction climatique et géologique de notre pays.

Aujourd’hui la Roumanie compte parmi les 10 plus grands pays producteurs de vin du monde, avec une surface viticole d’env. 200,000 hectares et un assortiment de variétés de raisin autochtones et étrangères, avec des importantes vertus œnologiques. Des vignobles on en trouve quasiment partout dans le pays et dans le milieu campagnard, quasiment chaque foyer produit son propre vin.
L’avenir s’annonce encourageant, d’autant plus que le vin roumain, plusieurs fois récompensé lors des concours internationaux, a été reconnu en 2005, comme produit d’importance stratégique, par le Ministère de l’Agriculture et du Développement Rural de Roumanie et par le Département du Commerce Extérieur.

La Roumanie a rejoint sa place de droit, parmi ses frères en latinité et ses amis de l’Union Européenne, le 1er Janvier 2007 – complétant ainsi, l’identité culturelle et économique de l’Europe. L’étonnante beauté et diversité de la Roumanie, longtemps en attente d’être découvertes, sont désormais à la portée de tous. Le visiteur, l’ami, a un choix multiple : la Route de l’Héritage UNESCO, la Route des Monuments de la Nature, la Route des Cités Médiévales, la Route du Vin …..

La Roumanie : ses vins, son passé, son avenir

Le culte de Dionysos a ses origines sur la rive du Danube, où les Géto-Daces, ancêtres des Roumains, se dédiaient déjà à la culture de la vigne comme l’affirme l’historien Xénopol. Parmi de nombreux témoignages, cet historien nous raconte que lorsque la Dacie était occupée par les Romains , elle fut représentée symboliquement par l’empereur Trajan qui fit frapper à cette occasion la monnaie Dacia Félix, représentant une femme portant dans ses bras deux enfants tenants dans leur main, l’un une grappe de raisin et l’autre une gerbe de blé.

Les siècles passants, une sélection plus minutieuse de la qualité des plants, des zones de productions et le perfectionnement des méthodes de vinification ont contribué à la renaissance de la Roumanie comme une région viticole d’une grande valeur.

L’attaque du phylloxera en 1884, la 1ère et la 2ème guerre mondiale et en dernier lieu un régime politique type « soviétique » qui a séparé les vignerons de leur propre vigne ; ont constitué un enchaînement d’évènements négatifs qui ont contribué à la disparition de la Roumanie de la scène mondiale des grands vins. A cette époque, il y avait en Roumanie les principaux cépages autochtones ; les Fétéaskas, Alba,Régala et Néagra, le Grassa de Cotnari, le Tamaioasa Romaneasca, le Busuioaca de Bohotin, le Francusa de Cotnari, le Bâbeascâ Neagra, le Negru de Dragasan et le Novac.

Le début d’un bel avenir

Après un siècle, en 1989, les vignerons ont pu retourner à la culture de leurs vignes, tant aimées mais jamais oubliées. Alors, une nouvelle ère commençait.
Tout était à refaire car les plantations issues de la période soviétique représentait 70% de blanc et 30% de rouge, de qualité très secondaire, et à gros rendement ; des vins destinés uniquement aux échanges économiques avec la Russie.
Actuellement, la renaissance du vignoble roumain passe par une reconversion avec un vignoble majoritairement rouge sur des cépages importés mais également sur la plantation de cépages autochtones typiquement roumains.

Depuis, de très nombreux investisseurs étrangers, Allemands, Autrichiens, Italiens, Britanniques, ont repris des vignobles dans les 8 principales régions de production, qui regroupent 50 appellations.

Le renouveau qualitatif des vins

Les 270 000 Ha de l’actuel vignoble dégagent une production de 6.5 millions d’hectolitres dont la moitié environ sont produits en vins de qualités, la Roumanie se situe dans les 10 premiers pays producteurs mondiaux.

Un patrimoine génétique d’anciens cépages autochtones, témoin d’une grande tradition œnologique avec les différents cépages importés, contribuent à assurer l’avenir qualitatif des vins roumains. A la même latitude que la France, avec une climatologie très variée, et des sols de structures différentes, confère une très grande diversité. Par décret adopté par le Parlement, le 29 septembre 1998, des zones de production ont été délimitées sur le schéma INAO France. L’engagement des centres de recherche pour la viticulture et le vin, et les études faites par des chercheurs (comme le professeur Dr Aurel Popa de l’Université de Craiova), auteurs de la renaissance de la viticulture, tendant principalement au réveil des valeurs humaines liées à la terre, et profondément ancrées dans l’âme du peuple Roumain, afin que le vin, grande ressource naturelle, porte parole de l’histoire, de la culture de la tradition d’un peuple devienne dans le futur proche le premier ambassadeur de la Roumanie dans le monde.

mihai paticMihai PATIC - Directeur Général - O.N.V.V. - M.A.D.R
Auteur de “L'encyclopédie de la Vigne et du Vin” (Ed. “Technica” - Bucarest 2006)

La viticulture roumaine au passé, présent et futur

Avec une surface de 210 373 Ha au 1er janvier 2007, la Roumanie est le cinquième pays classé en Europe et le neuvième dans le Monde. Depuis 1927 la Roumanie est membre de l’O.I.V. La Roumanie a un très potentiel dans ce domaine, et probablement, dans le futur, elle va gagner des places dans la compétition mondiale. Et pour cela, il faut persévérer avec optimisme grâce à de bonnes conditions pédologiques et climatiques afin de créer des vins de qualité. Ainsi, la Roumanie va continuer à faire des vins dans le respect de son histoire.

On peut affirmer qu’à l’époque néolithique on produisait déjà du vin en Dacia, ancien territoire de la Roumanie.
Les vins Dacs, très « racés », étaient très appréciés des Empires Austro-Hongrois, Russes et Polonais ; c’est pourquoi les vins roumains étaient exonérés de taxes douanières. Les plus connus de ces vins sont : Babeasca Neagra (La dame noire), Braghina, Crâmposie, Feteasca Neagra (La fille noire), Feteasca Alba (la fille blanche), Busuioaca de Bohotin, Grasa de Cotnari, Iordana, Tamâioasa Româneasca, Zghihara, etc.
Aujourd’hui, après sa récente adhésion dans l’UE, la Roumanie viticole cherche sa place au sein des pays producteurs européens. De part leurs qualités, les vins roumains peuvent concourir avec tous les vins du monde. La preuve en est avec le grand nombre de médailles obtenues dans beaucoup de compétitions mondiales.Ainsi, la Roumanie produit des vins pétillants, mousseux et autres boissons obtenus à base de vins.
Pour le futur, il existe un plan stratégique à développement pour les 15 prochaines années en suivant le modèle d’autres pays producteurs.
Dans la stratégie nationale, les prévisions sont de valoriser les qualités des vins (V.D.O.C.) et, aussi, d’établir des surfaces plantées pour obtenir des vins avec indications géographiques (I.G.).
Enfin, la Roumanie va se spécialiser sur des cépages autochtones pour élaborer des vins très appréciés dans le monde entier.

En conclusion, n’oubliez pas ! Visitez la Roumanie et buvez nos vins!

Dr Pusca

Dr Ion Pusca - Dr Engineer - Economist - Oenologist – General Manager
House of Wine - S.C Casa Vinului - Bucharest - www.casavinului-drpusca.ro

Docteur Pusca,

véritable encyclopédie vivante pour les vins roumains

Personnage incontournable en Roumanie, épris de passion et de ferveur pour le développement et la valorisation de la viticulture roumaine.

Après un très grand parcours universitaire, œnologie, commerce extérieur, horticulture, Monsieur le Dr Pusca est également un très grand homme de terrain, c’est ainsi qu’il a était le concepteur du vin effervescent à Panciu.

Cette région, qui est celle de sa famille, très réputée pour ses vins blancs Fétéaska et Riesling italiens, base de cet effervescent Méthode Traditionnelle, élaboré dans des galeries souterraines médiévales qui dateraient de l’époque d’Etienne Le Grand. Ce Panciu est très réputé en Roumanie, et également à l’exportation de part sa personnalité organoleptique. Francophone et francophile, depuis 1974, il a participé à de nombreux stages de vinifications et conférences tant en France qu’en Italie et en Espagne.

Inépuisable en matière d’ampélographie, il est l’auteur de nombreux ouvrages qui font toujours références auprès des professionnels roumains et étrangers.
D’après lui, les plus anciens cépages de Roumanie de plus de 2000 années sont :
• le Grasa de Cotnari, originaire de Transylvanie, celui-ci s’est maintenant déplacé sur la zone nord-est de la Roumanie, en Cotnari-Moldavie. Ce cépage très proche du Fürmint de Tokaj est très sensible à pourriture noble, ce qui convient très bien pour l’élaboration de vins liquoreux,
• et le Fétéaska Neagra qui a vu le jour dans la région de Moldavie entre les Carpates et le Nistre.
De nos jours, ce cépage occupe la totalité des vignobles péri-Carpates. C’est un cépage vigoureux qui peut donner selon les sols, les climats et les vinifications, des vins de très charpentés à très légers. On peut aisément le comparer à la noblesse du Pinot Noir.
Ce Dr Pusca, haut en couleur, convivial, inépuisable en connaissance, très engagé dans l’avenir vitivinicole roumain est toujours sollicité par les visiteurs étrangers ; économistes, professionnels du vin, élus, responsables interprofessionnels.

Aussi, sans en avoir le titre, Dr Pusca a vraiment le rang du Ministre Roumain de la Vigne et du Vin.

VinvestVinvest à Timisoara,

une grande vitrine internationale pour les vins roumains

Dans cette région de Banat, à l’extrême Ouest de la Roumanie, Timisoara se trouve dans une des 8 plus grandes régions viticoles de la Roumanie, où la vigne existait déjà en 1374.

Ce salon créé par Lucia PIRVU, une femme passionnée et très professionnelle, avec un grand parcours français dans la vigne et le vin, est le principal lieu de rencontre de tous les acteurs du vin de la Roumanie.
Cette manifestation a lieu chaque année en Mars ou en Avril, et se déroule sous le contrôle des organismes interprofessionnels roumains, ONIV, ADAR, et ONVV.
Lors de ce salon, un concours national encadré par un jury de spécialistes décerne des médailles qui sont de grandes références pour les producteurs.

L’ambition de cette manifestation est tout à fait à la hauteur de l’image de Timisoara qui est un des poumons économiques, agricoles et industriels de la Roumanie.

Cette région très active est tournée depuis très longtemps vers les marchés exports, et la proximité des pays voisins Serbie et Hongrie a contribué à faire de cette région, l’une des plus dynamique de la Roumanie.

Vinvest est incontestablement le passage obligé pour connaître la véritable dimension des qualités et des diversités des vins Roumains.

Pascale TETOT