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Frédéric Drouhin ; nouveau Président de l’Union des Maisons de Vins de Bourgogne

12/14
France

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Frédéric Drouhin

Nouveau Président
de l’Union des Maisons
de Vins de Bourgogne

Ce quadragénaire est un homme de tête et de terrain. Dans la Maison de négoce Joseph Drouhin, il exerce en tant que Président du Directoire entouré de ses frères et sœur. Dans les celliers du Clos Vougeot, ses pairs l’ont élu, le 11 avril 2014, à la tête de l’Union des Maisons de Vins de Bourgogne. Il est aussi Vice-Président de l’INAO (Institut National des Appellations d’Origine) et membre du conseil d’administration du BIVB (Bureau Interprofessionnel des Vins de Bourgogne). C’est un homme pressé et avisé qui aime les responsabilités et les bons vins!
Des études supérieures, à l’Université d’Hartford dans le Connecticut, lui ont donné une élégance décontractée et le goût des défis. Comme son héros John Kennedy, Fréderic Drouhin est un homme d’idées et de conviction qui sait mobiliser les foules. A la tête de l’Union des Maisons de Vins de Bourgogne (Boisset, Jadot, Latour, Bouchard, Olivier Leflaive…) lesquelles représentent plus de 55 % des ventes du négoce de vins de Bourgogne, le développement des Maisons est une problématique actuelle. Il passe par une meilleure gestion économique. Les appellations sont gérées par des syndicats; les droits de plantation par l’Europe; les rendements par l’INAO. «L’objectif de l’Union relève de la concertation du négoce et de la viticulture pour le pilotage économique des appellations au niveau de l’interprofession».
Le développement quantitatif peut aussi passer par les réserves qualitatives com­me en Chalonnais ou en Champagne. En Bourgogne, elles sont mises en place par les villages et n’existent pas en Grand Cru. Elles pourraient être un palliatif à la pénurie. Mais l’Union des Maisons de Vins de Bourgogne veut avoir une vision globale du stock, de la production et de la demande. Elles sont sujet d’étude.
La conjoncture de petite récolte avec les aléas climatiques des trois dernières années est devenue cruciale et crée de la tension au niveau des prix. «On arrive en zone rouge. Le prix de vente du Bourgogne est trop élevé. Devant la concurrence internationale, l’Union craint la marginalisation des vins de Bourgogne. Cette année 2014 annonçait une belle récolte mais le dernier samedi de juin a détruit 10 à 80 % de nombreuses exploitations à Beaune, Pommard et Volnay et ruiné de nombreux viticulteurs. Comment les aider et prévenir ces épisodes désastreux issus du réchauffement climatique? Avec des filets antigrêle? Des canons à chlorure d’argent? Plusieurs solutions sont envisagées par l’Union des Maisons de vins de Bourgogne.»
Autre préoccupation, côté vins, certains grands blancs s’oxydent prématurément. Des recherches sont entreprises tant au niveau des nouvelles techniques de tirage que des bouchons. Des remèdes sont testés avant d’être prescrits. Dans les vignes il faut aussi parer au problème de flavescence dorée et autres maladies.









Autre dossier important, le recrutement de jeunes négociants à l’activité très sensible qui n’adhèrent pas à l’Union parce qu’ils ignorent tous les services (juridique, fiscal, technique, commercial) et les bons conseils que cette structure peut leur proposer. Pour les attirer et les convaincre, la Fédération se rendra sur le terrain.
Le négoce participe aux chantiers de l’interprofession: reconnaissance des Climats de Bourgogne au patrimoine mondial; création d’une Cité des vins de Bourgogne, en projet.
Dernier sujet sensible, la commercialisation du vin en France, un climat prohibitif depuis une décennie. A travers l’association Vins & Société, l’Union agira pour promouvoir la formation et le travail des hommes.
Au nom des grands vins de Bourgogne, Frédéric Drouhin a du pain sur la planche!
Marie-Caroline Bourrellis


www.drouhin.com