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Meilleur Sommelier de France 2008 : Douze sommeliers pour un titre

03/08
MSF

Concours du Meilleur Sommelier de France 2008 Perpignan

Douze sommeliers pour un titre

Ils seront en compétition les 9 et 10 novembre à Perpignan...

Les épreuves de sélection du concours du Meilleur Sommelier de France organisées début janvier dernier à Paris, Lyon, Toulouse et Colmar ont donc rendu leur verdict. Et ce ne sont pas huit candidats, comme ce fut le cas à Strasbourg, en novembre 2006, mais bien douze qui seront réunis dans quelques mois à Perpignan pour une nouvelle phase de sélection puis la finale à trois.A l’invitation du Comité interprofessionnel des vins du Roussillon et en collaboration avec l’association régionale de l’Union de la sommellerie française, deux jours de compétition, les 9 et 10 novembre prochains, sont ainsi prévus. Des épreuves qui permettront de déterminer qui succèdera à Pascal Léonetti (Auberge de l’Ill à Illhaeusern). Les deux finalistes de Strasbourg doivent sans doute y penser très fort, et pas seulement le matin en se rasant ! Il s’agit de Ludovic Parfait qui évolue désormais dans la salle du restaurant ‘Le mas de Pierre’ à Saint-Paul-de-Vence, et de Manuel Peyrondet qui voudrait bien ramener ce titre au restaurant "Taillevent à Paris", en mémoire de Jean-Claude Vrinat, récemment disparu.

Les douze qualifiés :

Stéphane Debaille,
restaurant Le Lisita (Nîmes)
Xavier Deblock,
Domaine de Châteauvieux (Genève)
Julie Dupoy,
restaurant The Mill (Irlande)
Eric Goettelmann,
Bernard Loiseau (Saulieu)
Romain Iltis,
La Verte Vallée (Munster)
Pascaline Lepeltier,
Rouge Tomate Group (Paris)
Ludovic Parfait,
Le Mas de Pierre (Saint-Paul-de-Vence)
Antoine Petrus,
Hôtel de Crillon (Paris)
Manuel Peyrondet,
restaurant Taillevent (Paris)
Tristan Rigenbach,
La Pyramide (Vienne)
Benjamin Roffet,
restaurant Le Bec (Lyon)
Hervé Schmitt,
rest. Le Relais de la Poste
(La Wantzenau)

Beaucoup de prétendants

Mais d’autres sommeliers, également présents à Strasbourg voici bientôt deux ans, ont certainement la même idée en tête. C’est en particulier le cas d’Eric Goettelmann (Restaurant Bernard Loiseau, à Saulieu) qui par deux fois, en 2004 en Avignon, puis en 2006 en Alsace est resté sur le quai. Candidats déçus aussi à Strasbourg, Romain Iltis (La Verte Vallée, à Munster) et Hervé Schmitt (Le Relais de la Poste, à La Wantzenau) vont pouvoir s’appuyer sur l’expérience acquise à cette occasion. Réduits au rang de spectateur, tous trois ont sans doute beaucoup appris en suivant la prestation du trio de tête.

Un autre candidat affiche aussi un sérieux vécu en matière de concours. Stéphane Debaille (Le Lisita, à Nîmes), puisqu’il s’agit de lui, a notamment remporté le Trophée Ruinart du meilleur jeune sommelier de France en 1992, participé à la finale avignonnaise de 2004 et connu le dernier rendez-vous du concours du Meilleur Ouvrier de France, il y a un an à Evian.

Toujours au rayon des favoris potentiels, en raison de leur vécu en matière d’épreuves, Antoine PetrusHôtel de Crillon, à Paris) tout fraîchement sacré en Champagne à l’occasion du dernier Trophée Ruinart de l’histoire peut notamment compter sur l’appui de David Biraud, titré à Bourges en 2002 et MOF depuis 2004, et qu’il côtoie au quotidien.

Une vraie touche féminine

La particularité de cette édition 2008 est constituée par le retour au premier plan de sommelières. Elles seront deux à vouloir brouiller les cartes dans un univers de concours qui reste, quoi qu’on en dise, extraordinairement masculin. Julie Dupoy qui a choisi l’Irlande pour s’exprimer travaille au quotidien une très belle carte dont les vins sont presque exclusivement français. Pascaline Lepeltier, elle, a la charge des achats de vins au sein du groupe ‘Rouge tomate’. Meilleur élève sommelier en vins du Val de Loire en 2006, elle devenait la même année meilleur jeune sommelier de Bretagne.

Pour elles comme pour tous les autres candidats, les prochaines semaines mêleront travail théorique afin de bien préparer la première phase du concours et pratique pour répondre présent sur la scène lorsque seront frappés les trois coups et que le rideau se lèvera sur la finale.

Jean Bernard